Frères, sœurs, amis, la parole de Dieu de ce dimanche nous pose à tous une vraie question : Quel est le trésor sur lequel je mise toute ma vie ? Une manière d’être au clair avec ce qui est prioritaire dans notre vie. Car, si on se réfère à la Parole de Dieu, ce ne sont ni les richesses, ni la gloire, ni la santé et la beauté qui font la valeur de notre vie ! Ce qui fait la valeur de notre vie, ne serait-ce pas de mener avec humilité, une vie droite en cohérence avec la Parole de Dieu ?
En effet, voici que l’Evangile présente un homme qui porte en lui un grand désir. Un désir pas très commun avouons-le : désir de vie éternelle. « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? » Mc 10,17b. Notre Seigneur, après avoir rappelé que Dieu seul est bon, le renvoie aux commandements : « Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d’adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère » Mc 10,19.
Accueillons l’humilité de notre Seigneur ainsi que sa grande pédagogie. Il écoute et accompagne cet homme pour l’aider à aller jusqu’au bout de son désir, de sa vocation. Le Christ fait preuve d’une grande humilité car lui qui est légal de Dieu, s’abaisse au rang de serviteur : « Il ne retint pas jalousement le rend qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes » Ph 2,6-7. Remarquons que notre Seigneur admire cet homme pour ce beau chemin déjà parcouru, l’aide à aller plus loin : « Maître, tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse » Mc 10,20b.
Marc nous dit que Jésus posa son regard sur lui, et l’aima » Mc 10,21a. C’est un appel à nous émerveiller devant tout ce qui va dans le sens des commandements de Dieu. Appel à interpeler les autres dans leur désir et leur projet, en sachant respecter leur histoire et leur liberté. C’est ce que fait le Christ pour cet homme : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis moi » Mc 10,21b. Mais malheureusement ajoute l’Evangéliste : « Lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens » Mc 10,22.
Comme d’habitude notre Seigneur profite de la situation pour enseigner : « Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! », « Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le Royaume de Dieu » Mc 10,23b-25. Une manière de nous dire en paraboles que nos richesses peuvent être de vrais obstacles à la vie éternelle. Que cette vie éternelle s’obtient en devenant disciple de notre Seigneur. Lui qui nous dit aujourd’hui encore : « Viens et suis-moi ». C’est-à-dire dans un esprit de pauvreté, acceptant de s’en détacher pour le suivre.
Alors Seigneur aide-nous à reconnaître les richesses qui nous ferment le cœur et nous empêchent d’aimer. Apprends-nous à nous en détacher pour pouvoir te suivre, Toi notre Maître et notre seul Sauveur qui vit et règne avec le Père dans l’unité du Saint Esprit pour les siècles des siècles.
AMEN.
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