[DOSSIER] – Vivre en plénitude le sacrement de la réconciliation et la grâce de l’infinie miséricorde du Seigneur


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samedi 2 novembre 2024
Diocèse de Guadeloupe

Dans sa lettre pastorale 2024-2025, Mgr Philippe GUIOUGOU, évêque de Guadeloupe, nous invite toutes et tous à vivre pleinement la miséricorde de Dieu plus encore à l’occasion de l’année Jubilaire qui s’annonce. Une invitation faite à chacun des fidèles de Guadeloupe à se confesser régulièrement et aussi souvent que nécessaire. Pourquoi pas dès maintenant. Comment faire ? Nous vous accompagnons à travers cet article.

Vous avez décidé de vous confesser. Mais vous en avez sans doute pour certains perdu l'habitude. Soyez d’abord sans crainte. C’est Jésus lui-même qui nous invite sans cesse : « N'aie pas peur ! Ne crains pas ! » Avant de penser à vos péchés, pensez à l'amour de Dieu notre Père, au Christ qui nous a aimés jusqu'à donner sa vie, à l'Esprit Saint qui peut nous éclairer. Pensez également à Marie, elle-même sans péché, immaculée, mais aussi notre mère, « refuge des pécheurs ».

Le fils prodigue a voulu rompre avec son père et il a gaspillé ses dons. Il a l'honnêteté de le reconnaître. Ayons donc l'honnêteté de reconnaître nos péchés : en pensées, en paroles, par actions et par omissions. Voici quelques pistes qui peuvent nous aider à faire une bonne confession. En nous reconnaissant à travers ces exemples de situations vécues, ces pensées, ces actes, cela peut nous aider à poser un sincère examen de conscience, puis à mettre les bons mots sur notre repentir.

En vérité d’abord avec soi-même et se reconnaitre humblement pêcheur

Tu aimeras Dieu de tout ton cœur, tu le serviras en toute chose. Je mets malheureusement Dieu de côté si souvent, mes journées s'écoulent sans prière, sans une pensée pour lui. J'ai trouvé des idoles pour le remplacer : l'abus du sport, de la télé, des jeux vidéo, les réseaux sociaux… Il m'arrive de faire appel à la voyance, à la magie, au spiritisme... Selon les écritures, il nous faut toujours prier et ne jamais se décourager. Pourtant il m’arrive trop souvent de compter sur mes seules forces. Je ne remercie pas Dieu pour les grâces reçues. Je suis devenu négligent. Je manque la messe pour un rien. Et, quand arrivent la souffrance, la maladie, la mort de quelqu'un, j'accuse Dieu.

Le Seigneur est le Chemin, la Vérité et la Vie. Je fais très peu d'efforts pour mieux connaître ton Évangile et l'enseignement de l'Eglise. Je manque de volonté pour m'instruire davantage sur ma foi. Je néglige l'éducation religieuse de mes enfants. Nous le savons, il faut respecter Dieu et respecter son prochain. Mais je parle parfois de lui sans respect. Et quand j'entends des plaisanteries autour de moi, je n'ai pas le courage de me montrer chrétien. Le Seigneur dit que tout le bien ou le mal qu'on fait aux autres, c'est à lui qu'on le fait. Moi, j'ai du mal à aimer. Mes jugements sont souvent rapides ou faux. Je peux être blessant, rancunier, vengeur. Je me moque de ceux qui sont différents par leur culture ou leur religion. Je les exclus et même je les méprise.

Il est écrit qu'on ne doit pas tuer. Même si je ne porte atteinte à personne physiquement, je suis capable de démolir les autres. Je peux ruiner leur vie en racontant n'importe quoi. Je peux aussi briser ma propre vie par l'usage excessif de la drogue, de l'alcool, du tabac... Je peux être violent de tant de façons que je peux tuer la vie, conseiller ou pratiquer aussi certains actes qui portent atteinte à la vie.

De même dans ses commandements Dieu nous dit ne pas mentir. Je dois bien admettre que je ne suis pas à un mensonge près. Je triche de bien des manières. Je porte souvent un masque pour cacher mon manque de vérité, de loyauté.

Tu ne voleras point. Je ne me gêne pas pour prendre et faire mien le bien des autres, à mon travail, dans les magasins. Il m'est arrivé de détruire le bien d'autrui par plaisir ou par vengeance. Je m’approprie parfois sans honte des mérites qui ne me reviennent pas.

A Marie-Madeleine, la pécheresse, le Seigneur a dit : « Va et ne pèche plus. » Je n'ai pas toujours gardé la pureté. Je cherche dans des revues, des films, ou sur Internet des images qui me détournent du vrai sens de la sexualité. Je ne suis pas toujours fidèle aux engagements de mon mariage. Je commets ou j’ai commis l’adultère, l’infidélité. Je convoite l’épouse, l’époux, la compagne, le compagnon d’autrui.

Le Seigneur nous demande de nous aimer comme il nous a aimés. Mon égoïsme, mon sans-gêne, ma mauvaise humeur, mon désir d'avoir toujours raison, mes réponses dures, mes impatiences m'empêchent d'aimer les autres. Il m'arrive de me servir des autres pour aboutir à mes propres fins...

Celui qui insulte ou méprise son frère sera jugé. J’ai du mal à pardonner aux autres. Je ne me gêne pas pour injurier, pour lancer toutes sortes de bruits, de méchancetés, de calomnies, de rumeurs...

Être animé d’un vrai, sincère et profond regret

Après ce moment d’intériorité et de relecture de nos attitudes personnelles qui déplaisent à Dieu, nous pouvons lui demander de nous inspirer un vrai regret. Une fois devant le prêtre, vous pouvez vous présenter en quelques mots. Ensuite, selon ce que vous ressentez sur l’instant, vous asseoir ou vous mettre à genoux. La croix, l'aube et l'étole du prêtre sont des signes de la présence de Dieu. Le prêtre est là pour dire comme saint Paul : « Laissez-vous réconcilier avec Dieu. »

Vous faites le signe de croix, comme Bernadette savait si bien le faire : « Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. » Si vous avez médité un passage de l'Ecriture, vous le dites au prêtre. Comme le fils prodigue, vous pouvez commencer la confession de vos péchés en disant : « Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. » Vous avez péché contre Dieu et contre vos frères. Vous n'avez pas vécu en chrétien : vous dites en quoi vous avez manqué à ce que Dieu attendait de vous. Parlez librement, sans vous accabler. Au besoin, demandez au prêtre de vous éclairer sur votre responsabilité et sur les moyens de progresser. Le prêtre vous adressera ensuite quelques mots, avant de vous demander de dire l'acte de contrition : Mon Dieu, j'ai péché contre Toi et contre mes frères, mais près de Toi se trouve le pardon. Accueille mon repentir et donne-moi la force de vivre selon Ton amour.

A ce moment-là, le Père vous donne le pardon de Dieu : Que Dieu notre Père vous montre sa miséricorde. Par la mort et la résurrection de son Fils, il a réconcilié le monde avec lui et il a envoyé l'Esprit-Saint pour la rémission des péchés. Par le ministère de l'Eglise, qu'il vous donne le pardon et la paix. Et moi, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, je vous pardonne tous vos péchés. Vous répondez : Amen ! 

Le prêtre vous indique une action ou une prière, après la confession, qui prolongeront le sacrement et marqueront votre désir de repartir courageusement, sur les pas du Christ, dans la joie d’être réconcilié.e avec le Seigneur et le cœur léger car délesté de vos fardeaux. Il peut arriver que le prêtre juge que vous n'êtes pas prêt à recevoir l'absolution. Dans ce cas, il vous bénit et vous indique quoi faire pour être absout de vos péchés, d’ici à une prochaine confession.

Le service diocésain de la communication

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