Beaucoup n’écoutent plus la radio et la télévision car celles-ci nous rapportent des nouvelles catastrophiques : la situation sociale compliquée et la vie chère aux Antilles, la montée du chômage, de la précarité et des différentes formes de violence sans oublier le réchauffement de la planète entraînant une très forte chaleur par ci et des inondations impressionnantes par là…
Et voilà que la page d’évangile nous annonce une terrible détresse, un ciel obscurci, la lune sans éclat, des destructions, des bouleversements de toutes sortes. Mal compris, ce chapitre 13 de Saint Marc pourrait nous faire demeurer dans un climat d’inquiétude, de peur et d’angoisse. Pourtant, Jésus se veut très rassurant.
Jésus fait un long discours dans lequel il parle de la fin de Jérusalem qui est une préfiguration de la fin du monde. « Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas ». L’évangéliste Marc nous invite à ne plus nous interroger sur le « comment » ni sur le « quand » de la venue glorieuse du Seigneur. Pour lui, nous avons à vivre sereinement l’attente de la venue du Christ et nous avons à nous tenir prêts sans tomber dans le piège des « prophètes de malheur ».
Le Pape François a dit : « Le problème n’est pas « quand » se produiront les signes prémonitoires des derniers temps, mais de faire en sorte d’être prêts à la rencontre. Et il ne s’agit pas davantage de savoir « comment » auront lieu ces choses, mais « comment » nous devons nous comporter, aujourd’hui, dans l’attente de celles-ci. Nous sommes appelés à vivre le présent, en construisant notre avenir avec sérénité et confiance en Dieu. La parabole du figuier qui bourgeonne, comme signe de l’été désormais proche, dit que la perspective de la fin ne nous détourne pas de la vie présente, mais nous fait envisager nos jours dans une optique d’espérance. »
Peu importe que la fin du monde soit proche ou encore lointaine, il faut toujours se tenir prêts pour la venue du Seigneur. Vivons chaque moment comme le dernier instant de notre monde. Et face aux ténèbres actuelles, ne nous laissons pas happer par la peur et l’angoisse qui éclipsent la présence de Dieu. Prions le Seigneur afin que nous puissions tenir bon dans les épreuves et rester vigilants en vue de l’espérance inaugurée par la Parole de Jésus, c’est-à-dire son Evangile.
Père Gérard FOUCAN
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