« Chaque petit pas pour mieux vivre l’Evangile des Béatitudes est un grand pas vers le Royaume de Dieu »


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dimanche 16 février 2025
Diocèse de Guadeloupe

Voici la méditation de la Parole de Dieu du dimanche 16 février 2025, 6ème dimanche du Temps Ordinaire (Année C), par Père André DENECY, curé de la paroisse de Lamentin

Frères, sœurs, amis, choisir entre le bonheur et le malheur, d’une certaine manière c’est choisir entre la fidélité à la parole de Dieu et les fausses sécurités que propose le monde ! C’est ce que le prophète Jérémie affirme de façon brutale : « Maudit soit l’homme qui met sa foi dans un mortel, qui s’appuie sur un être de chair, tandis que son cœur se détourne du Seigneur…Il ne verra pas venir le bonheur ». Jr 17,5-6b

En revanche, le prophète affirme, mettre sa confiance en Dieu c’est comme un arbre planté près d’un ruisseau qui porte beaucoup de fruit : Image du vrai bonheur. « Béni soit l’homme qui met sa foi dans le Seigneur, dont le Seigneur est la confiance ». « Il ne redoute pas une année de sécheresse, car elle ne l’empêche pas de porter du fruit » Jr 17,7a.8c.

On entend dire souvent : « Après la mort il n’y a plus rien, on meurt une seule fois, alors profitons de la vie ». C’est la foi en la résurrection qui est mise en doute. L’apôtre Paul s’est trouvé lui aussi en face de ceux qui ne croient pas en la résurrection des morts. Il affirme que notre résurrection est liée à celle du Christ : « Si les morts ne ressuscitent pas, le Christ non plus n’est pas ressuscité. Et si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi est sans valeur » 1 Co 15,16-17a. Ce qui veut dire que pour nous croyants, la mort est le passage d’une vie nouvelle inaugurée par le Christ.

Autrement dit, le bonheur ou le malheur que Dieu promet arrive selon que notre cœur soit ouvert ou fermé à la Parole du Christ. D’où l’affirmation de notre Seigneur : « Heureux vous les pauvres car le Royaume de Dieu est à vous », « Quel malheur pour vous les riches, car vous avez votre consolation ! » Lc 6,20b.24. N’est-ce pas une façon pour le Christ de dénoncer les injustices sociales ? 

Avons-nous l’audace à sa suite de lutter contre les injustices comme nous rappelle souvent la commission justice et paix ? Rappelons-nous qu’il ne s’agit pas seulement de dénoncer l’injustice mais d’aller jusqu’à partager ce que nous avons avec ceux qui n’ont rien : « j’avais faim vous m’avez donné à manger, j’avais soif vous m’avez donné à boire… » Mt 25,35.

Ces paroles du Seigneur ne sont pas seulement pour les autres, mais aussi pour chacun de nous. Car en réalité, n’y a-t-il pas toujours une personne plus pauvre que nous ? « Quel malheur pour vous qui êtes repus maintenant, car vous aurez faim ! » Lc 6,25a. Seigneur, nous voudrions ne jamais passer à côté d’un pauvre sans nous laisser attendrir, et pourtant nous restons souvent indifférents !

Ne nous faudrait-il pas prendre le temps de la contemplation de notre Seigneur ? Lui qui s’est fait pauvre pour nous enrichir de sa pauvreté. Accorde-nous Seigneur la grâce de changer nos cœurs pour vivre pauvrement et humblement au service des uns des autres, mais surtout des plus pauvres. Nous ne serons peut-être pas compris et aimés, persécutés même, comme dit le Christ, mais bien engagés sur le chemin qui mène au vrai bonheur. Car chaque petit pas réalisé pour mieux vivre l’Evangile des Béatitudes est un grand pas vers le Royaume d’amour de justice et de paix, que tu es venu nous annoncer. Amen.

Père Dénécy

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