Tous nous aspirons à des lendemains meilleurs, au bonheur. Chercher le bonheur nous place tôt ou tard face à un choix décisif. C’est le cas dans la première lecture où le prophète Jérémie nous invite à discerner comment trouver le vrai bonheur en enseignant : « Béni soit l’homme qui met sa confiance dans le Seigneur. Maudit soit l’homme qui met sa confiance dans un mortel. »
« Dieu seul suffit », enseigne sainte Thérèse d’Avila. Dieu seul est capable de donner à l’existence humine de porter un fruit qui demeure. Celui qui espère en Dieu et lui fait confiance est donc assuré de s’épanouir pleinement quoi qu’il arrive. L’homme, qui fait confiance en Dieu et médite ses lois, est selon le psalmiste comme : « un arbre planté près d’un courant d’eau. Il étend ses racines vers le courant, ne craint pas de chaleur, son feuillage reste toujours vert. »
Le prophète Jérémie s’adressait au Roi Sédécias qui, au lieu de faire confiance à Dieu, faisait alliance avec d’autres puissances militaires pour trouver la sécurité. C’est pour cela que le prophète le traitait de maudit : « Maudit soit l’homme qui met sa confiance dans un être de chair. »
Comme Sédécias, pour avoir le pouvoir, la gloire, l’honneur, pour être célèbre, pour se montrer fort, nous sommes capables d’oublier Dieu pour adorer les hommes et les femmes de ce monde sans oublier même certaines idoles. Parfois, il y a des marabouts et des voyants qui nous font nous agenouiller devant eux, pensant qu’ils peuvent nous rendre heureux et heureuses.
Sur les pas de Jérémie, Jésus lui aussi propose à ses disciples d’hier et d’aujourd’hui comment faire le choix du vrai bonheur : « Heureux les pauvres et malheureux les riches. »
Quand Jésus dit : « Malheureux vous les riches », il s’adresse à ceux qui sont prisonniers et aveugles de leurs richesses, ceux qui sont dépendants du bien matériel, remplis d’eux-mêmes, incapables de faire de sacrifices et des dépassements pour le Royaume.
Quand Jésus parle de pauvre, à qui s’adresse-t-il ? Être pauvre dans la Bible c’est être en mesure de se dépouiller de tout pour s’accorder à la volonté de Dieu. Le pauvre peut tout quitter, tout abandonner pour répondre à l’appel de Dieu. C’est celui qui se rend disponible et disposé pour vivre une histoire d’amour avec le Seigneur et au service de ses frères et sœurs.
Les bonheurs passagers, les faux bonheurs peuvent nous conduire à notre propre destruction. Bâtir sa vie sur Jésus-Christ c’est la bâtir sur un bonheur durable. Construire notre bonheur autour de lui ne va pas sans les épreuves. Lui-même pour nous conduire sur le chemin d’éternité bienheureuse, il a souffert sa Passion.
La parole de Dieu nous convie à ne pas être des mauvais riches, c’est-à-dire des égoïstes et des indifférents qui ne pensent qu’à eux-mêmes sans avoir les yeux ouverts sur les autres notamment ceux qui sont dans le besoin. Mais avec le Christ, ayons un cœur de pauvre et soyons solidaires. Ainsi notre récompense sera grande dans les cieux.
Seigneur, libère nos cœurs de l’orgueil et de l’égoïsme et tout ce qui les encombre. Mais ouvre-les à ton amour, et nous ferons non des choix de mort mais des choix qui conduisent au bonheur et à la vie. Amen
Père Antony ETIENNE
Dans la même catégorie
-
Diocèse de Guadeloupe
On reconnait l’arbre à ses fruits
Le billet spirituel de ce dimanche 2 mars 2025, 8ème dimanche du Temps Ordinaire (Année C) nous est proposé par Père Gérard FOUCAN, vicaire général [...]
samedi 1 mars 2025
Billet spirituel -
Diocèse de Guadeloupe
Laissons-nous portés(es) par la prière
La méditation du Diacre Georges BERVIN (4ème Dimanche du Temps Ordinaire)
dimanche 9 février 2025
Billet spirituel -
Diocèse de Guadeloupe
Partager la joie de Syméon et d'Anne
La méditation de Père Gérard FOUCAN, vicaire général du diocèse, pour la fête de la Présentation du Seigneur au Temple, dimanche 2 février 2025.
dimanche 2 février 2025
Billet spirituel