Dans son infinie miséricorde Dieu attend que nous revenions à lui

Frères, sœurs, amis, continuons notre montée vers Pâques, nous qui voudrions arriver à Paque avec un cœur purifié, un cœur débordant de l’Amour du Père qui aime et veut sauver tous ses enfants !

Rendons grâce à Dieu pour Paul qui nous aide à comprendre le sens de cette dynamique pascale car il s’agit de se laisser réconcilier avec Dieu : « Au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu », « Celui qui n’a pas connu le péché, Dieu l’a identifié au péché, afin qu’en lui nous devenions justes de la justice même de Dieu ». Pour l’apôtre, c’est Dieu qui à travers le Christ réconcilie le monde avec lui ! Sans cette réconciliation avec Dieu, la réconciliation avec nos frères ne sera difficile voir possible.

Hier Josué a guidé le peuple dans la traversée du Jourdain vers la terre promise pour célébrer la paque : « Les Fils d’Israël campèrent à Guilgal et célébrèrent la Pâque le quatorzième jour du mois, vers le soir, dans la plaine de Jéricho ». Aujourd’hui, c’est Jésus le nouveau Josué, qui par le baptême nous fait passer de la mort à la résurrection : « En vérité je vous le dis, celui qui écoute ma parole et croit au Père qui m’a envoyé, obtient la vie éternelle et il échappe au jugement, car déjà il passe de la mort à la vie » Jn 5,24. Jésus inaugure sur la terre le Royaume promis. En clair, nous sommes sauvés grâce au Christ, cependant, comme les deux fils de la parabole, nous sommes encore très loin d’avoir compris l’immense Amour du Père manifesté en Jésus Christ ! D’où l’importance de vivre ce carême comme un vrai chemin de réconciliation avec Dieu pour que se renouvèle en nous la créature libérée du péché et de la jalousie.

Finalement, est-ce uniquement les scribes et les pharisiens qui refusent de comprendre Jésus, de l’accueillir comme Sauveur du monde ? En regardant de plus près, ne suis-je pas par moment ce fils ainé et à d’autres ce fils cadet ?

Puissions-nous à travers nos pauvres vies, nourrir l’immense désir du cadet de revenir vers le Père : « Je me lèverai, j’irai vers mon père et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi, je ne suis pas digne d’être appelés ton f ils ». Revenir vers Dieu c’est reconnaître en toute humilité et en toute vérité que nous sommes indignes de tout l’amour qu’il nous a donné en Jésus. Ce que les scribes et les pharisiens refusent de reconnaitre.

Donne-nous Seigneur de nous réjouir et nous laisser toucher par la nouvelle extraordinaire de cette parabole qui révèle un Dieu plein d’amour et de miséricorde. Alors que notre péché nous éloigne de lui, dans son infinie miséricorde, il attend, que nous revenions à Lui. Toujours prêt à nous remettre le vêtement des noces que nous avons négligé, pour que nous entrions un jour dans le festin des noces. Dès maintenant réjouissons-nous avec notre Seigneur qui accueille à la table du festin, les pauvres et les pécheurs que nous sommes : « Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé »

Bonne montée vers Paque à tous.

Père André DENECY