« Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume »

Frères et sœurs, au début de la semaine Sainte, contemplons notre Seigneur dans sa passion ! Tout commence par un repas : « J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous avant de souffrir ! » Repas qu’il donne par amour, que nous célébrons chaque dimanche jusqu’à ce qu’il s’accomplisse dans le Royaume de Dieu : « Prenez ceci et partagez entre vous. Car je vous le déclare : désormais, jamais plus ne le boirai du fruit de la vigne jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu » ; « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang répandu pour vous »

Contemplons notre Seigneur dans sa passion, pour ne pas rechercher le pouvoir comme les grands de ce monde : « Les rois des nations les commandent en maîtres, et ceux qui exercent le pouvoir sur elles se font appeler bienfaiteurs. Pour vous, rien de tel ! » Mais pour se faire petit et servir comme lui : « Moi je suis au milieu de vous comme celui qui sert » Pour nous, ce n’est pas gagné d’avance, c’est un vrai combat spirituel ! C’est pour cela qu’il a prié pour Pierre : « J’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas »

Comme Pierre, nous pourrions nous croire fort : « Seigneur avec toi je suis prêt à aller en prison et à la mort », mais sans la grâce de Dieu, personne ne tient parole : « Je te le déclare, Pierre : le coq ne chantera pas aujourd’hui avant que toi, par trois fois, tu aies nié me connaître ». Seulement après le don de l’Esprit Saint Pierre trouvera la force d’aller en prison et mourir pour le Christ.

D’où l’importance de la prière : « Priez, pour ne pas entrer en tentation » Ce que fait le Seigneur au cœur de sa passion, il s’en remet à la volonté du Père : « Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que soit faite non pas ma volonté, mais la tienne »

Appel pour nous à nourrir et à cultiver en nous la confiance en la Parole de Dieu. Le Christ, dans sa passion n’a pas perdu confiance, alors qu’il a été accusé à tort et condamné à mort. Il est en confiance en affirmant devant le conseil : « Désormais le Fils de l’homme sera assis à la droite de la Puissance de Dieu ». Lorsqu’il demande à son Père de pardonner ceux qui l’ont condamné : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. » Et lorsqu’il rassure le bon larron : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. » Ce dernier obtient le paradis parce qu’il a défendu l’innocent et imploré la miséricorde de Dieu : « Pour nous, c’est juste après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal » et dit : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume ». Lui seul a reconnu la Royauté du Seigneur, contrairement à tous les autres.

Avec le centurion rendons gloire à Dieu en reconnaissant que seul Jésus est juste : « Celui-ci est réellement un homme juste » Avec la foule, demandons au Seigneur de nous prendre en pitié pour cheminer à Pâque dans la foi et l’espérance, défendre la justice et la vérité.

AMEN

Père André DENECY